" Le plus populaire des motifs de papiers peints est le « Damas » (originaire de Damas deuxième ville de Syrie après Alep). J’ai repris ce pattern décoratif, (un ornement arabesque,) afin de participer à son prolongement, à ce qui se répète indéfiniment. Je le colle sur des murs, comme acte performatif, délibérément libérateur et participatif. Le papier peint devient l’objet du don éphémère : à l’espace, aux passants, à moi-même. Je m’approprie le mur, je le nettoie, je prends soin de ce qu’il contient, je met en valeur ou détourne les traces existantes… je me fais du bien, je crée des micros évènements, sans m’imposer.
Tel une tapisserie aux motifs floraux, coller le papier peint « Damas » est un acte de décoration, d’embellissement d’espaces souvent en marge de la beauté. Il rentre en contact avec le populaire, l’ordinaire, le revendiqué, l’art des autres qu’il relève discrètement par sa présence. Je ne cherche pas à donner des solutions, ni de proposer un message, mais à offrir un baume pour des cœurs désœuvrés. Le papier peint, comme ma performance, créent des liens. Des liens entres des motifs, entre des espaces, des liens entre le mur et les passants, entre les passants et moi-même. Je voudrais ouvrir les frontières omniprésentes, celles qui se rendent visibles à travers l’archéologie des traces sur le mur, celles entre le moi et le monde, celle entre l’art et l’ordinaire. (Contrer ceux qui veulent en dessiner encore).
Trouver et donner de l’amour dans un acte corporel entre la performance et le poseur de graffitis, pour insuffler, encourager, inciter à voir la noirceur du mur autrement, créer des liens entre des gens par les images.
J’ai voulu aller dans la jungle de Calais, soigner quelques plaies, donner un peu de chaleur aux apatrides victime de l’exil. Finalement je suis parti en Inde, je devais réapprendre à voir ma vie autrement. Fuir les misères pour me ressourcer de paix.
Cette femme Indienne avec ces deux baluchons énormes est venue se poser devant mes papiers sans s’en apercevoir, sans savoir qu’elle fait désormais partie d’un espace décoré. D’où lui vient cette force paisible ? Où vas-t-elle avec ces énormes bagages? (Fin de la conversation) "
Tel une tapisserie aux motifs floraux, coller le papier peint « Damas » est un acte de décoration, d’embellissement d’espaces souvent en marge de la beauté. Il rentre en contact avec le populaire, l’ordinaire, le revendiqué, l’art des autres qu’il relève discrètement par sa présence. Je ne cherche pas à donner des solutions, ni de proposer un message, mais à offrir un baume pour des cœurs désœuvrés. Le papier peint, comme ma performance, créent des liens. Des liens entres des motifs, entre des espaces, des liens entre le mur et les passants, entre les passants et moi-même. Je voudrais ouvrir les frontières omniprésentes, celles qui se rendent visibles à travers l’archéologie des traces sur le mur, celles entre le moi et le monde, celle entre l’art et l’ordinaire. (Contrer ceux qui veulent en dessiner encore).
Trouver et donner de l’amour dans un acte corporel entre la performance et le poseur de graffitis, pour insuffler, encourager, inciter à voir la noirceur du mur autrement, créer des liens entre des gens par les images.
J’ai voulu aller dans la jungle de Calais, soigner quelques plaies, donner un peu de chaleur aux apatrides victime de l’exil. Finalement je suis parti en Inde, je devais réapprendre à voir ma vie autrement. Fuir les misères pour me ressourcer de paix.
Cette femme Indienne avec ces deux baluchons énormes est venue se poser devant mes papiers sans s’en apercevoir, sans savoir qu’elle fait désormais partie d’un espace décoré. D’où lui vient cette force paisible ? Où vas-t-elle avec ces énormes bagages? (Fin de la conversation) "